Lorsque nous avons découvert par hasard une image de phoque dans les méandres des Images Google, nous avons d’abord ri, puis nous nous sommes rendus compte qu’elle représente très bien l’union de nos deux spectacles : Je Suis Une Sirène et Portraits Détaillés. La dimension marine de l’animal le rend proche, et peut-être cousin, de la sirène, et il rappelle l’expression populaire “pédé comme un phoque” (qui ici devrait s’orthographier “foc” mais ceci est une autre histoire). Cette image est un bon exemple des hasards et des constructions qui nous amènent aujourd’hui à associer nos deux spectacles, depuis leur thématiques, leurs économies jusqu’à leur mode de production et de diffusion.
Telle la femme-phoque à qui l’on dérobe la peau, ce vol nous permet de regarder de l’extérieur ce qui nous représente, ce qui est projeté sur nos corps dès lors que nous sommes gays, femmes, ou sirènes. C’est cette peau que nous souhaitons travailler, quitte à la rendre transparente à certains endroits, pour mieux en explorer les mécanismes et les textures qui l’enrobent.